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Toixine botulique - Botox® -  Néfertiti lift

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botox, toxine botulique, esthétique

La toxine botulique

la grande révélation

animation

principe d'action

autre source

le Néfertiti lift

  Sur l'illustration photographique sont reportés en transparence les muscles peauciers responsables de la mimique du visage.

 Vous y remarquerez les ordonnateurs du sourire, qu'il faudra respecter pour la plupart ; ceux qui provoquent le plissement des lèvres et l'abaissement des commissures, qui nécessitent beaucoup de finesse dans la technique de relaxation ; ceux qui sont responsables des rides du regard et du front qui seront la principale cible de la toxine botulique.

Tout le monde s'en accorde : il ne faut pas figer la mimique

d'où la nécessite de maitriser l'anatomie fonctionnelle

donc, celles des muscles impliqués dans l'expression

exposé détaillé

des peauciers

du visage

​

la région supérieure

zone privilégiée

​

les régions centrale

et inférieure

zones critiques

balance glabellaire

les peauciers

il faut les détendre

les vaisseaux

il faut les préserver

les distances sont indiquées pour les artères supra-trochléaire & orbitaire

car leur position anatomique est constante

​

   S’il y avait un oscar de la meilleure innovation cosmétique à attribuer au cours du XXème siècle, ce serait à l’utilisation de la toxine botulique qu’il faudrait le décerner. ( Certains s’acharnent à vouloir imposer le terme botulinique. Ma foi ! si la terminaison leur semble plus appropriée, ne les fâchons pas)

  Cette guéguerre terminologique vient de l’étymologie latine. Elle fut primitivement utilisée par un médecin allemand ( Müller – 1870 ), pour appeler botulisme la « maladie de Kerner ». Le mot est issu de botulus ( désignant, en latin, le boyau animal farci dans la fabrication des saucisses et du boudin construit sur la même racine ). 

     La raison en est que les premières contaminations « épidémiques » furent attribuées au manque d’hygiène dans la charcuterie artisanale après l’appauvrissement des campagnes consécutif aux guerres napoléoniennes.

  La bactérie responsable du botulisme a été identifiée plus tard par un biologiste belge ( Van Ermengem – 1895 ) sous le nom de bacillus botulinus, puis classée dans le groupe clostridium Berger – 1923 ) et renommée clostridium botulinum

     Donc, certains accréditent le nom de la toxine en référence à son « agent sécrétant » et penchent pour « botulinique » c’est le cas de l’Académie française ).

      D’autres lui préfèrent une dérivation directe de botulus et parlent de « botulique » 

( c’est l’appellation entérinée par certains spécialistes, qui serait d’acception plus moderne, semble-t-il ). Non sans raison d’ailleurs, puisque la bactérie porte en fait plusieurs noms de baptême au sein du même groupe ( clostridium botulinumclostridium argentinenseclostridium baratiiclostridium butyricum ) et que favoriser une racine plutôt qu’une autre est empreint de parti pris.

      En tout cas, les deux dénominations veulent dire exactement la même chose. Mais les références historiques sont toujours un rafraîchissement pour la curiosité de l’esprit.

 

   Pour bien comprendre son action, il vaut mieux s’intéresser aux peauciers du visage que de s’étendre davantage sur ses origines et les raisons de sa sémantique.

    Au cours de l’évolution, un grand muscle en nappe tissant sous la peau une « cagoule » de la tête aux épaules (comme sur l’ensemble du corps chez les mammifères supérieurs) s’est subtilement différencié, pour se spécialiser chez l’Homme de façon très diversifiée. En gros, il faut séparer la partie haute de la partie basse du visage.

    

    En bas, un rayonnement musculaire centré sur le « modiolus » ( un axe ressemblant à un moyeu de roue de charrette, d’où son nom ), grossièrement situé à l’endroit de la fossette au coin des lèvres, se répartit en allant se fixer profondément sur le squelette de la face.

   Son rôle est absolument indispensable à la parole, pour assurer l’« oralité » de l’alimentation et de la boisson, pour permettre l’appui de la déglutition correcte ( surtout pendant le sommeil où l’erreur d’aiguillage est responsable de fausse route ), comme au maintien dynamique de la bouche et des joues.

   En dehors de quelques endroits sélectionnés pour jouer sur le déplacement des commissures, y injecter de-ci de-là de la toxine botulique au gré de la présence des rides relève du non-sens, sinon d’une preuve d’incompétence. Il serait trop long d’en détailler les conséquences, mais elles convaincraient les plus récalcitrants.

      Essayez seulement d’imaginer ce que peuvent représenter des joues alourdies par un manque de soutien, et l’effet probable à terme sur le fragile rideau de la paupière inférieure attirée vers le bas ! Car les muscles peauciers du visage restent toniques, même au repos. C’est ce tonus qu’il s’agit de moduler lorsqu’on vise le traitement des rides qu’ils orientent.

      Quant au muscle du cou, reliquat du plastisma des origines, il s’insère à la peau à peu près tous les millimètres. Il faudrait donc l’inonder de toxine pour éviter les « vaguelettes », je vous laisse le loisir d’en goûter les charmes.

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      En haut, la mimique n’a plus de fonction très utile ( en dehors d’une aide au drainage lymphatique, parfois responsable d’œdèmes des pommettes si on y touche ). En revanche, elle s’exprime quotidiennement, ce qui entraîne les rides d’expression du regard ( pattes-d’oie ), de la glabelle ( rides du lion ) et du front.

     Si nous agissons sur le tonus des peauciers responsables ( il ne faut surtout pas les paralyser, erreur fréquente de quelques maladroits malheureusement poussés dans ce sens par une clientèle avide d’une peau absolument lisse ), nous diminuons de fait les rides conséquentes.

    

      Les muscles ne sont pas sous tension uniquement lorsqu’ils sont en action. Pour être prêts à se contracter à la moindre sollicitation, ils gardent un état tonique de base conservé au cours du sommeil et accusé pendant les rêves. Tout se passe comme s’il y avait une stimulation permanente.

      Pour illustrer le propos, prenons le cas métaphorique du violon. Pour qu’il vibre sous les crins de l’archet ( assimilés aux fibres nerveuses ), il faut qu’il soit accordé. C’est-à-dire que ses cordes soient maintenues sous tension de manière harmonieuse ( ici l’assimilation sera celle des fibres musculaires prétendues sous tonus de repos ). La toxine botulique agirait alors comme génératrice d’un nouvel accord, permettant de jouer une mélodie différente. Et comme il est utile de réaccorder un violon, il sera nécessaire de renouveler les injections.

       Effectivement, le procédé s’est révélé parfait dès ses premières utilisations. Certains l’imaginent de découverte récente, alors qu’il est connu depuis le dernier quart du XXeme siècle. Mais ce n’est qu’au début de celui-ci que la méthode a acquis en France ses quartiers de noblesse. Depuis, la musique cosmétique n’a cessé de composer sur des gammes nouvelles.

 

   Un petit jeu de piste pour s’aventurer sur le terrain des informations et suivre les méandres de communications parfois contradictoires.

   Il existe en fait plusieurs toxines botuliques qui se divisent selon leurs propriétés antigéniques ( c’est-à-dire leur propension à provoquer des défenses de l’organisme par anticorps ). Ce qui justifie la limite des doses et le rythme des injections pour éviter une vaccination qui les rendrait inactives.

      On en dénombre 7 sérotypes, classés de A à G qui en est le point final. Le premier est de loin le plus utilisé, le deuxième peut l’être également.

   Leur évaluation médicale remonte à 1968. Il s’agissait d’étudier l’intérêt de ces substances dans le blocage de la jonction neuromusculaire, en empêchant la libération du neurotransmetteur. Le théâtre des opérations est une zone de rencontre entre une terminaison nerveuse et la fibre du muscle. Dans cet espace privilégié ( synapse ) circule un influx, par l’intermédiaire d’une substance messagère ( acétylcholine ), qui se traduit par une contraction ou une mise en tension musculaire. Voilà ce qu’il fallait bloquer.

 

       L’expérience démontra deux caractéristiques essentielles :

 - une efficacité locale rapide, telle qu’on l’espérait,

 - et une action rassurante puisqu’elle s’épuise progressivement ( garantissant l’absence de craintes évolutives ).

       Le docteur Alan B. Scott, du Smith-Kettlewell Eye Research Institute de San Francisco, fut le premier à utiliser la toxine botulique comme alternative chirurgicale dans le traitement du strabisme de l’enfant. Dès 1973, lui vient l’idée d’utiliser les propriétés paralysantes temporaires du sérotype A. D’abord expérimenté sur le singe, il en débute l’application chez l’homme cinq années plus tard.

   Deux domaines d’action privilégiés, où les résultats thérapeutiques étaient insatisfaisants, sont pressentis en ophtalmologie :

   - les blépharospasmes ( contractions répétées involontaires des paupières très invalidantes ), aux traitements peu efficaces pour les uns et inopérants pour les autres ;

    - les strabismes et paralysies oculomotrices, dont on connaissait les aléas de la chirurgie correctrice. 

 

       L’utilisation de la toxine pour l’effacement des rides fut ensuite découverte par hasard dans les années quatre-vingtLa doctoresse Jean Carruthers, professeur au Department of OphthalmologyUniversity of British Columbia de Vancouver, constata en traitant une patiente pour blépharospasme une atténuation des plis de la glabelle ( partie qui fronce au milieu du front entre la racine des sourcils ). Elle poursuivit des recherches avec son époux dermatologiste, le professeur Alastair Carruthers.

       Leur première présentation à un congrès scientifique de l’usage du produit à des fins esthétiques fut mal accueillie. Mais l’efficacité de la méthode et son protocole d’utilisation sécurisé l’ont promue rapidement au premier rang mondial en matière d’intervention en médecine cosmétique.

 

     Le fait que la toxine botulique soit active à très petites concentrations vient de la puissance de son action ( 40 000 000 de fois plus forte que le cyanure ).

     Tout reste dans la souplesse de sa pratique, et rien n’est plus désastreux que d’en confier la tâche à une population d’intervenants mal formés, donc dangereux.

    

     Dans le cadre du terrorisme, de vives inquiétudes naissent du fait de son utilisation potentielle comme arme biologique. Ce qui lui vaut une surveillance particulière et son contingentement restrictif en matière d’utilisation médicale étendue à l’esthétique.

       Les injections en groupe organisées hors du milieu spécialisé, relatées dans la presse sans trop d’état d’âme, sont désespérantes. En dehors de l’inconscience des protagonistes, elles laissent le goût amer de comportements identiques dans d’autres circonstances, qui développèrent des contaminations virales dont nous connaissons les conséquences. De telles pratiques sont criminelles, au sens juridique large du terme… du moins pour l’instant

       Le souci de médicaliser le geste, avec une parfaite maîtrise des connaissances et de l’anatomie fonctionnelle du visage, est un minimum nécessaire. 

        Contrairement à ce qui se laisse croire, il ne suffit pas de « savoir le faire » et la logique ne se borne pas à l’obtention du résultat. L’habileté vient après la pose de l’indication qui nécessite une somme de connaissances. Malheureusement, vu les sottises qui se disent et s’écrivent parfois sur le sujet, la chose est loin d’être avérée.

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Que peut-on en espérer ?

     La cible privilégiée des injections de toxine botulique est la glabelle. C’est d’ailleurs cette localisation qui fait l’objet d’une autorisation donnée aux dermatologistes, aux plasticiens et aux chirurgiens de la tête et du cou, pour l’utiliser dans le traitement des rides du visage. En fait, toucher à cette région sous-entend jouer sur des équilibres fragiles. C’est donc la « balance glabellaire » qui doit être prise globalement en compte.

( Petite liberté avec la dénomination officielle, beaucoup trop limitative et finalement sous-évaluée. )

     Imaginons le tir à la corde. Si nous modifions les forces d’un seul côté, le milieu se déplace. C’est le but du jeu. Ici le souhait est inverse : toute action doit être justement compensée. L’art de la technique est de favoriser la détente en conservant un équilibre.

      Relâcher la tension des muscles entre les sourcils provoque un abaissement de leur partie caudale au niveau de la tempe. Or, il n’y a aucun releveur de la queue du sourcil

( chaque chef frontal n’agit que sur les deux tiers internes de son arcade ). 

       Affaiblir de façon compensatoire l’orbiculaire des paupières dans la région externe de l’œil est donc presque toujours nécessaire. Ce qui aura pour avantage de lisser la patte-d’oie. Mais alors, c’est la ligne d’implantation des sourcils qui s’élève, augmentant les plis du front ! Il faut donc aussi s’intéresser au muscle frontal.

      Il se divise en deux chefs peauciers, légèrement obliques, dont l’injection engage un déridement… mais également la chute des sourcils ! Voilà donc posé le problème dans sa complexité. Car si leur implantation est située trop bas sur l’arcade osseuse de l’orbite, ils risquent de basculer et d’alourdir le regard.

    

       Il serait beaucoup trop difficile d’exposer les finesses pour y remédier et surtout ne pas figer la mimique ou éviter de retentir sur le relèvement de la paupière supérieure.                        Mais sachez qu’une méthode bien rodée donne toujours satisfaction et souvent même des résultats absolument spectaculaires, sans faire courir le moindre risque. Le tout est de maîtriser la situation, ce qui revient à renouveler les alertes émises en cours de rédaction.

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Rédaction sous copyright du Dr Max Santoul

Extrait de "La Beauté dans la Peau" - Le Cherche Midi

TEXTE PROTÉGÉ PAR DROIT D'AUTEUR, REPRODUCTION INTERDITE

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