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Qu’en est-il de l’acide hyaluronique ?

      Il s’agit d’un élément naturel du derme constitué d’agrégats de molécules composées de protéines et de sucres (protéoglycanes, capables de fixer mille fois leur poids en eau lorsqu’ils sont fluides dans la substance extracellulaire).

       Il joue un rôle prépondérant dans l’hydratation, la tonicité et l’élasticité de la peau. Plus de la moitié de l’acide hyaluronique contenu dans le corps humain se trouve dans le tissu cutané, dont il est l’un des principaux composants de la matrice extracellulaire fondamentale. C’est-à-dire du milieu « colloïdal » dans lequel baignent la charpente des fibres, les cellules qui «usinent» l’ensemble des constituants spécifiques du tissu lui-même (fibroblastes), mais aussi les vaisseaux, les nerfs et l’hébergement d’acteurs spécialisés (comme celui des défenses immunitaires).

   Le pouvoir de rétention d’eau de l’acide hyaluronique lui procure des propriétés viscoélastiques remarquables. Cette capacité est due à une structure développée de la molécule occupant un volume très important par rapport à son poids. En fait, l’encombrement est augmenté par une organisation déployée dans l’espace, où des loges évidées dans son maillage emprisonnent de nombreuses petites particules qui attirent l’eau comme une éponge. À mesure que les espaces se remplissent, la molécule d’acide hyaluronique s’étend et augmente sa résistance à la compression (l’une des particularités des fluides étant leur incompressibilité). S’ensuivent une consistance élastique et une résistance à la pression, qui participent à la protection des structures sous-jacentes, à la beauté de la peau en général et du visage en particulier.

      Cette substance se trouve en grande quantité dans les organismes jeunes. Elle diminue avec l’âge, ce qui entraîne une baisse de ses pouvoirs. Avec le temps, la production de radicaux libres auxquels nous sommes exposés (soleil, tabac, alcool, pollution et autres toxiques...) en détruit la structure. On estime que, vers 50 ans, les hommes et les femmes n’en possèdent plus que la moitié de la quantité présente dans l’enfance. Le problème est que les briques qui la constituent ne sont pas facilement scindées des protéines globales de l’alimentation. Le mieux est de fournir des micropeptides déjà élaborés.

    Ce sera l’une des cibles de la cosmétique moderne (notamment avec l’arrivée du fractionnement des polymères) et des compléments alimentaires, puisque l’initiation de sa synthèse est stimulée par l’apport des molécules mères. 

Rédaction sous copyright du Dr Max Santoul

Extrait de "La Beauté dans la Peau" - Le Cherche Midi

TEXTE PROTÉGÉ PAR DROIT D'AUTEUR, REPRODUCTION INTERDITE

Les comblements

une manière d’effacer les rides

      Dans un océan sans bornes ni limites, quelques corps flottants biodégradables sont des planches de salut : le collagène et l’acide hyaluronique.

      Les autres – récifs où l’accostage risque le fracas, embarcations aux destinations louches et bouées de sauvetage surgonflées – masquent une partie du paysage de la sérénité.

      Le terme anglais « dermal filler », qui fait référence au remplissage du derme, est assez heureux mais limitatif. Ces produits de comblement se proposent de restaurer le tissu affaissé, appauvri ou cassé, en s’opposant par mécanique passive à la genèse des plis ou constitution des rides.

       Le but est de retrouver la consistance d’une peau plus jeune en améliorant ses propriétés plastiques. Une autre de leurs vertus est d’augmenter certaines proportions du visage en jouant sur les volumes, pour compenser une forme de vieillissement squelettique (front, queue des sourcils, fosses temporales, pommettes, menton...). L’arête et la pointe nasale peuvent également être améliorées, ce qui fait dire qu’il s’agit de rhinoplasties sans chirurgie, car entre des mains expertes l’effet peut être saisissant.

       Gardons pour la fin l’indication majeure : la correction des sillons nasogéniens et du liseré vermillon des lèvres (limbe ou arc de Cupidon).

       Le premier, présent sur le marché depuis les années quatre-vingt, et retiré depuis, n’a plus rien à prouver. C’est une petite merveille. Son utilisation n’a jamais posé le moindre problème : il s’agit du collagène. Sa précision comme son comportement sont parfaits.

     Son origine animale (bovine) demandait deux tests préalables espacés pour éviter les allergies possibles (plus récente, une origine porcine pouvait s’en passer). De toute façon, une réaction d’intolérance à son encontre était sans la moindre conséquence, puisque le produit est rapidement biodégradé.

       Ce sont les collagénases qui se chargent de son élimination. Des réinjections étaient donc nécessaires.

       Il existait un collagène d’origine humaine qui ne nécessitait pas de test. Synthétisé à partir d’une culture cellulaire (fibroblaste) programmée pour en fournir de manière industrielle. Il s’agissait (et s’agit car sa production est toujours d’actualité pour la cosmétique) de cellules sélectionnées une bonne fois pour toutes, ayant obtenu tous les blancs-seings d’innocuité nécessaires et multipliées à l’infini. Elles sont issues de la peau d’un prépuce retiré lors d’une circoncision en Amérique. Voilà un détail que j’aurais pu taire, mais l’anecdote méritait d’être contée.

      Tout arrive à qui sait attendre, même les mauvaises nouvelles. Aussi, ne soyons pas étonnés que ce produit de référence, faute de rentabilité suffisante (masquée sous des raisons d’origine animale – nous venons de voir que c’est faux), ait disparu. L’absence de soutien de ceux qui se laissent bercer par la mouvance médiatique, dont on peut comprendre l’essoufflement face à un « dermal filler » sans modification au cours des vingt-cinq dernières années (ce qui est pourtant un gage d’aboutissement parfait), lui aura brisé les ailes en plein vol.

       Quant au collagène marin issu des méduses, son utilisation en injection de comblement n’a pas rejoint les pratiques dermatologiques. En revanche, il s’adapte parfaitement à la formulation des cosmétiques et à l’étude de la peau artificielle destinée aux grands brûlés. Ce collagène est identique à la forme V de la peau humaine, où les variétés I (90 % du total), III et IV sont majoritaires. Dommage, car sa source est inépuisable.

         Le second, nous devrions dire les seconds, a une valeur au moins égale et parfois même dépassant celle des collagènes quand il s’agit d’obtenir d’importantes augmentations de volume.

         Ils circulent sous tellement de marques, que beaucoup les imaginent différents. En fait, ce sont tous des acides hyaluroniques d’origine synthétique (ceux d’origine animale – crête de coq – ont rapidement été abandonnés malgré un comportement excellent par ailleurs).    

 

         La forme dispersée est l’actif dominant du « mesolift » (qui court sous des appellations plus alléchantes les unes que les autres, avec une prédominance accusée pour les «injections de vitamines»). La grande hydrophilie de l’acide hyaluronique est pour beaucoup, sinon pour tout, dans le résultat obtenu. Il s’agit d’un gonflement tissulaire, qui transforme progressivement les visages en ballon, car la dépendance de la tension se fait vite ressentir et oblige aux injections de plus en plus fréquentes.

         On peut y voir une responsabilité dans ces belles joues tracées au compas, dont on ne se lasse pas d’admirer les chefs-d’œuvre sur les tabloïds, quoiqu’il y règne aussi la reine des cosmétiques : la retouche photographique.

         Bien sûr, rien n’empêche de penser que les composants antiradicalaires et autres actifs revendiqués aient leur mot à dire dans le mélange. Nous sommes alors en présence d’une «cosmétique invasive», pourquoi pas. Là aussi, tout dépend du protocole de l’intervenant.

        Ce sont les formes polymérisées qui offrent des quartiers de noblesse. Elles trouvent tout naturellement leur place entre les fibres d’élastine et de collagène, apportant le fort potentiel d’hydratation qui les caractérise. Sillons, rides et ridules, lèvres et pommettes, en feront leur destination de choix. Bien utilisées, il faut leur reconnaître une évidente efficacité dans la structure, qu’elles partagent avec les collagènes.

        L’acide hyaluronique est également utilisé pour réaliser l’expansion du point « G », geste très spécialisé destiné à optimiser sa sensibilité. Sa dégradation passe par les hyaluronidases et il demande donc des injections d’entretien.

        Nous remarquons que le processus de dégradation est spécifique (collagénases d’un côté et hyaluronidases de l’autre). Il y a donc une mémoire dans la peau au cours du temps et, finalement, les utilisations alternées étaient une solution pour en augmenter la durée du bénéfice. On pouvait même les injecter de façon conjointe, ce qui fut décrié au départ et préconisé par la suite. Les vertus d’encadrement et de précision du collagène en faisaient l’armature de la correction, et l’affinité particulière de l’acide hyaluronique pour l’eau un comblement central de référence.  Tout ça s’inscrit maintenant bien malheureusement au passé.

        Il existe des polymérisations particulières et des concentrations élevées, qui permettent des injections en profondeur et des comblements à la fois plus durables et plus importants.

   Un produit hydro-alcoolique d’origine transalpine s’était révélé novateur mais d’utilisation délicate, car il produisait des réactions d’intolérance immédiates ou différées inexpliquées (donc inquiétantes). Elles affolèrent les utilisateurs par leur ampleur, pourtant spontanément résolutive. C’est peut-être dommage. Il s’agissait de biopolymères à dégradation lente qui échappent aux processus mémorisables (utilisant la voie métabolique de la respiration cellulaire pour sa dégradation, sans mémoire spécifique).

        Le produit se comportait comme un fluide à vitesse lente (donc injectable par de fines aiguilles) et comme une matière élastique à sollicitation rapide (donc au cours du mouvement). Il jouissait d’une plastique exceptionnelle, puisqu’il suivait à la perfection les mouvements de la mimique. Son injection au cathéter optimisait la correction en évitant de rompre la continuité de l’implant. Cette particularité lui valut le mépris de ceux qui trouvèrent difficile d’utiliser un geste technique trop élaboré, préférant se replier sur des actes basiques plus faciles à réaliser. Souhaitons que ces difficultés soient un jour levées, et que ce produit (du moins son évolution) au comportement exceptionnel retrouve une place restée vide. (Toutefois, il semblerait que des effets d’accumulation se soient produits dans certains cas au couts du temps, obligeant à son évacuation par ponction, qui reste facile, le rangeant néanmoins définitivement dans la case des produits à oublier.)

      Nous ne parlerons pas des produits non résorbables ou fibrosants, pour en être dégoûté à jamais (même si leur dégradation est programmée à moyen ou long terme et leur réputation avérée). Surtout de ceux contenant du carbone (c’est-à-dire tous, à quelques exceptions près que nous allons développer), car ils peuvent être perçus comme des molécules perturbatrices et engendrer des phénomènes de défense immunitaire.

       Se méfier donc de cette tendance à vouloir durer pour coiffer le concurrent, en introduisant des méthacrylates (billes acryliques) dans des vecteurs biodégradables. C’est aussi le cas de l’hydroxyapatite (phosphate calcique), sans carbone (en dehors des carbonates d’apatite), qui est le principal composant minéral de l’émail dentaire, de la dentine et de l’os. On parlera de « biocéramiques » pour appâter ou mieux épater. Leur étude sur l’implantation osseuse ne date pas d’hier. Elle révèle l’induction possible de production des médiateurs de l’inflammation et une certaine toxicité cellulaire. Mais l’os n’est pas la peau, nous dira-t-on... alors ? Il s’en est pourtant déjà révélé quelques effets pervers.

    Quant à la silicone extrêmement fluide, issue de l’industrie des isolants électriques nécessaires à la conquête spatiale (où toute impureté est intolérable), « médicalisée » en son temps, sa nature mérite un développement pour les points de détails dont elle était la reine. Sa « bénédiction » récente touchera les prothèses mammaires, mais pas les formes injectables directement dans la peau.

       Le silicium (son dioxyde n’est autre que la silice, base de l’argile) est exclu du cœur de la chimie organique. C’est le carbone qui en occupe la place centrale, comme molécule à bras ouverts pour l’architecture de ses mailles.

       Le gaz carbonique (CO2) est une équivalence morphologique de la silice (SiO2). Donc, si le silicium avait remplacé le carbone, nous expirerions du sable ! On imagine difficilement un paysage encombré d’une immense plage qu’il faudrait recycler en permanence. Finalement, la nature a fait un choix judicieux, en nous offrant un souffle léger, discret et gazeux.

    À ce stade, il est important de faire une digression. Nous entrons dans un domaine d’hypothèses, mais qui ne manquent pas de charme. Au moment où la décision d’orienter l’évolution vers la matière vivante se fait jour sur la Terre, l’argile vient d’apprendre sa mise à l’écart, mais brûle du désir de participer à l’aventure. Elle n’a pas cheminé tant de temps pour rester muette. Sans la moindre rancune, elle va façonner le moule du vivant.

       La vie se crée à partir d’un peu de terre glaise. Sa porosité recueille des molécules codées qui s’assemblent spontanément à son contact, sous l’effet d’orientations électromagnétiques, en de multiples chaînes d’acides nucléiques, ceux qu’on retrouvera dans le noyau de la cellule vivante. Les propriétés de l’argile sont donc beaucoup plus importantes qu’il n’y paraît et beaucoup moins statiques qu’on pourrait le penser. Son rôle sur l’organisation « aimante » des protéines (à la fois au sens d’amour, mais aussi des forces d’orientation magnétiques d’un aimant) peut expliquer ses vertus remarquables dans la purification et la cicatrisation des plaies, comme celui de l’amélioration des peaux « fatiguées ».

      Il s’ensuit une conséquence souvent méconnue en ce qui concerne la silicone pure : la peau ne « la perçoit pas » en ennemie. À l’inverse d’autres corps étrangers qui induiraient de façon réactive une défense et sa fibrose problématique, elle reste silencieuse. (Bien qu’il soit fait état de réactions inflammatoires retardées plus de trente ans après – mais difficile de savoir s’il ne s’agissait pas de pollution d’huiles organiques ou minérales associées, la source purifiée de la silicone étant l’un de ses critères « sensibles ».)

       Malheureusement, elle souffre d’une mauvaise réputation (c’est le moins qu’on puisse dire) venant de l’utilisation écervelée de certains et de l’origine douteuse des autres. Mais son reproche majeur tient à la qualité qui l’avait justement promue lauréate des corrections permanentes : elle est inerte et non biodégradable. Sans vouloir pour autant la réhabiliter et conscient des griefs qui lui sont reprochés, disons qu’un parfum de nostalgie plane depuis son interdiction définitive. Elle nous prive malgré tout d’un outil subtil de finition exceptionnel. Surtout quand son extraction en cas de nécessité ne pose aucun problème (ne serait-ce qu’en matière de corrections cicatricielles). Il est dommage que la méthode des traces ou microponctions (nous avions proposé l’appellation « fly legs » au moment du vide juridique) n’ait pas convaincu les utilisateurs qui ont péché par excès de zèle et jeté l’opprobre sur le produit.

    La silicone se retrouve pourtant sur la paroi des aiguilles d’injection, l’enrobement de particules pénétrantes et fait partie de matériaux réputés utiles pour certains organes. D’un autre côté, sa légalisation entraînerait des abus probables, avec le risque de migration incontrôlable d’injections cutanées massives. La sagesse rejoint donc le principe de précaution en la maquillant d’oubli.

       Restent les implants et greffes de graisse autologue, que nous verrons au chapitre des lipofillings. 

Rédaction sous copyright du Dr Max Santoul

Extrait de "La Beauté dans la Peau" - Le Cherche Midi

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